Controverse sur le numérique et l’écologie

Forte de son expérience d’enseignante et de ses recherches depuis 10 ans, Florence Rodhain livre dans cette conférence TEDx ses réflexions sur l’incidence des « pollutions numériques » sur la jeunesse et les enseignants en apportant des solutions audacieuses.

Florence Rodhain, maître de conférence à l’université de Montpellier publie  » La nouvelle religion du numérique – le numérique est il écologique?  » aux éditions EMS et Libre et Solidaire. Un livre qui tord le cou aux idées reçues. « Si Internet était un pays, il serait le troisième consommateur  mondial d’électricité » constate cette chercheuse qui invite à réguler les usages.

La feuille d’impôt n’existe plus avec la matière « papier » mais elle existe avec toute la matière dont on se sert pour construire les ordinateurs. On n’assiste pas donc pas à une « dématérialisation » de la feuille d’impôts mais à une « démultiplication de la matière » ou à une « multi-matérialisation » ou « pluri-matérialisation », car les composants à l’intérieur d’un ordinateur sont nombreux, Beaucoup de personnes ne perçoivent pas cette réalité, qui n’est pas immédiatement palpable. Et c’est problématique, car autant on sait planter des arbres pour faire du papier, autant certaines composantes actuellement indispensables à la « croissance verte » ne sont absolument pas renouvelables.

La pensée magique accompagne le développement fulgurant du numérique dans nos sociétés. La prise de recul n’est plus autorisée. Pire, la pensée dominante voudrait nous faire accroire que le numérique est associé à l’écologique. Or, l’industrie des Technologies de l’Information et de la Communication est l’un des secteurs industriels les plus polluants et destructeur de la planète. Les injonctions à se diriger vers le « tout numérique » sont l’objet de manipulations, où les véritables motifs sont cachés : cachée la tentative de sauvegarder coûte que coûte un système qui nous entraîne vers le chaos, caché le fait que l’enfant est désormais considéré comme un consommateur plutôt que comme un apprenant…
Se basant sur les travaux de recherche de l’auteure ainsi que ceux de l’ensemble de la communauté scientifique, cet ouvrage déconstruit cette pensée magique.