Tous les articles par Bernard Fallery

Controverse sur le numérique et l’écologie

Forte de son expérience d’enseignante et de ses recherches depuis 10 ans, Florence Rodhain livre dans cette conférence TEDx ses réflexions sur l’incidence des « pollutions numériques » sur la jeunesse et les enseignants en apportant des solutions audacieuses.

Florence Rodhain, maître de conférence à l’université de Montpellier publie  » La nouvelle religion du numérique – le numérique est il écologique?  » aux éditions EMS et Libre et Solidaire. Un livre qui tord le cou aux idées reçues. « Si Internet était un pays, il serait le troisième consommateur  mondial d’électricité » constate cette chercheuse qui invite à réguler les usages.

La feuille d’impôt n’existe plus avec la matière « papier » mais elle existe avec toute la matière dont on se sert pour construire les ordinateurs. On n’assiste pas donc pas à une « dématérialisation » de la feuille d’impôts mais à une « démultiplication de la matière » ou à une « multi-matérialisation » ou « pluri-matérialisation », car les composants à l’intérieur d’un ordinateur sont nombreux, Beaucoup de personnes ne perçoivent pas cette réalité, qui n’est pas immédiatement palpable. Et c’est problématique, car autant on sait planter des arbres pour faire du papier, autant certaines composantes actuellement indispensables à la « croissance verte » ne sont absolument pas renouvelables.

La pensée magique accompagne le développement fulgurant du numérique dans nos sociétés. La prise de recul n’est plus autorisée. Pire, la pensée dominante voudrait nous faire accroire que le numérique est associé à l’écologique. Or, l’industrie des Technologies de l’Information et de la Communication est l’un des secteurs industriels les plus polluants et destructeur de la planète. Les injonctions à se diriger vers le « tout numérique » sont l’objet de manipulations, où les véritables motifs sont cachés : cachée la tentative de sauvegarder coûte que coûte un système qui nous entraîne vers le chaos, caché le fait que l’enfant est désormais considéré comme un consommateur plutôt que comme un apprenant…
Se basant sur les travaux de recherche de l’auteure ainsi que ceux de l’ensemble de la communauté scientifique, cet ouvrage déconstruit cette pensée magique.

 

Controverse sur l’Internet des Objets

L’évolution rapide des objets connectés a fait l’objet de préoccupations du fait du manque de considération des enjeux en matière de sécurité et de modifications réglementaires qui pourraient se révéler nécessaire d’effectuer. Selon l’Insider Business Intelligence Survey, une enquête réalisée au dernier trimestre de 2014 montre que 39 % des personnes interrogées pensent que la sécurité est leur principale préoccupation au moment d’adopter l’Internet des objets. Elles redoutent en particulier les cyberattaques, susceptibles de devenir une menace de plus en plus physique et non plus seulement virtuelle face à l’évolution des objets connectés.

Curated from Internet des objets — Wikipédia

Si la prise de contrôle à distance d’une voiture connectée a défrayé la chronique cet été, le détournement d’un fusil « intelligent » a marqué les esprits. Ces deux cas extrêmes illustrent les nouveaux dangers qui accompagnent le boom des objets connectés. Et laissent planer quelques inquiétudes pour ce marché.

C’était l’un des thèmes principaux des conférences Black Hat et Defcon, organisées la semaine dernière à Las Vegas. Pour ce rendez-vous annuel de la sécurité informatique, la communauté des « hackers » avait ciblé le monde de l’Internet des objets. Pendant plusieurs jours, des ingénieurs ont multiplié les démonstrations de piratage informatique, toutes plus impressionnantes les unes que les autres.

Une majorité d’objets connectés communique vers l’extérieur, c’est-à-dire qu’ils transmettent les données vers les serveurs ou le cloud du fabricant. Hors, bien souvent, ce sont ces « passerelles » qui sont attaquées par les hackers. Même les objets connectés qui communiquent en local ne sont pas toujours sécurisés, dans la mesure où les données ne sont pas cryptées.

Le cabinet Deloitte prévoit que les attaques par déni de service devraient se multiplier en 2017 en raison de la grande vulnérabilité des objets connectés. Pourtant, avec un minimum de volonté des fabricants et des opérateurs de téléphonie, l’IoT pourrait être rapidement sécurisé.

Curated from Journal du Net 01/02/2017

 

Comment préserver la sécurité pour les quantités astronomiques de données échangées ? Comment garantir la compatibilité entre autant d’objets ? Comment empêcher ces réseaux de pulvériser les dépenses énergétiques ?

La liste des objets connectés s’allonge en permanence. Les applications ne manquent à vrai dire pas, que ce soit pour des réseaux de capteurs de qualité et de sécurité pour l’usine du futur, pour un escadron de drones dédiés à l’agriculture ou pour votre imprimante reliée en Bluetooth. Ces vastes réseaux d’appareils forment l’Internet des objets. Si le Web classique paraît déjà tentaculaire, ce domaine s’élargit de manière exponentielle et bouleverse autant la recherche que nos vies quotidiennes. En 2020, on estime que le nombre d’objets connectés en circulation atteindra les 50 milliards.

 

Des caméras de surveillance aux réfrigérateurs le nombre d’objets connectés à Internet 24 heures sur 24 s’est multiplié. Et le risque de détournement aussi.

Les attaques contre les serveurs OVH ou l’entreprise DYN (qui fournit une partie de l’architecture de base du réseau), caractérisées par le recours à des objets connectés rassemblés en un réseau contrôlé à distance par un attaquant, ont mis sur le devant de la scène le risque de détournement d’objets connectés en vastes réseaux zombies capables de lancer de très puissantes attaques.

Controverse sur l’Intelligence artificielle

Une dérive malveillante de l’intelligence artificielle est-elle possible? (Slate, décembre 2016). Dans l’article en préparation, nous cherchons à répondre à la question suivante: «Une IA ou une association d’IA est-elle en mesure de provoquer une situation de crise potentiellement militaire entre États, dès aujourd’hui ou à très court terme?». Explorer cette question revient à proposer un ou plusieurs scenarios rationnels (donc ne relevant pas de la science-fiction) mais s’appuyant sur des technologies acquises, maîtrisées ou en phase de développement … Nous sommes convaincus que le risque (et le danger) de dérive malveillante s’incarne dans des séquences de mécanismes relevant de l’intelligence artificielle, de systèmes d’apprentissage qui, associés ou mis bout à bout, deviennent potentiellement dangereux sans que chacun de ces mécanismes pris individuellement le soit. Le risque naît ainsi de l’association de ces mécanismes humains ou numériques et peut effectivement conduire à l’établissement d’un contexte de crise… Il s’agit alors bien d’une forme faible de l’alerte lancée par Hawking et Musk…

Curated from Une dérive malveillante de l’intelligence artificielle est-elle possible? | Slate.fr

Obama : « l’intelligence artificielle pourrait accroître les inégalités » (Le Monde, octobre 2016). Le président américain a consacré un long entretien à la question de l’intelligence artificielle, tandis que la Maison Blanche a publié une série de recommandations à ce sujet. « Si l’on s’en sert correctement, l’IA peut générer énormément d’occasions et de prospérité », estime Barack Obama. « Mais il peut aussi y avoir de mauvais côtés, et il va falloir régler ça notamment pour préserver l’emploi. L’IA pourrait accroître les inégalités ». « La plupart des gens ne s’inquiètent pas » d’une forme de super-intelligence artificielle digne des films de science-fiction, « mais ils se demandent “alors, est-ce que je vais être remplacé au travail par une machine ?” ». Pourtant, Barack Obama n’est pas en mesure de leur apporter une réponse claire : « il va falloir que nous ayons une discussion dans notre société sur comment gérer cela ». « Il ne fait aucun doute que le développement de normes internationales, de protocoles et de mécanismes de vérification dans la cybersécurité en général et dans l’IA en particulier n’en est qu’à ses balbutiements », reconnaît Barack Obama. Sur la question des armes, le rapport recommande une clarification des règles : « le gouvernement américain devrait définir une politique à ce sujet, compatible avec les règles humanitaires internationales, sur les armes autonomes et semi-autonomes ».


Rendre l’intelligence artificielle accessible à tous, « une façon de se blanchir » pour les entreprises (Le Monde, décembre 2015). Plusieurs grands noms de la Silicon Valley mettent en garde contre des IA, tout en mettant à disposition leurs technologies. Une façon de poser en libérateurs. Les grandes entreprises du Web investissent massivement dans l’intelligence artificielle. Plus étonnant : elles ont, ces dernières semaines, rendu une partie de leurs technologies open source, c’est-à-dire qu’elles ont gratuitement mis à disposition le code source des systèmes d’IA qu’elles ont développés, parmi les plus perfectionnés au monde. Ces nouvelles annonces sont une stratégie de communication, pour dire : « même si la technologie peut être mauvaise, nous, on est les gentils ». Ça permet de désamorcer les attaques, c’est une façon de se blanchir au moment où ils sont plus puissants qu’ils ne l’ont jamais été. Aujourd’hui, ils ont plus à perdre de voir leur image ternie qu’à donner une partie de leur marché.

Curated from Rendre l’intelligence artificielle accessible à tous, « une façon de se blanchir » pour les entreprises

 

 

Comment le « deep learning » révolutionne l’intelligence artificielle (Le Monde septembre 2015). « Je n’ai jamais vu une révolution aussi rapide. On est passé d’un système un peu obscur à un système utilisé par des millions de personnes en seulement deux ans», Yann LeCun, un des pionniers du « deep learning », n’en revient toujours pas. Ce système d’apprentissage et de classification, basé sur des « réseaux de neurones artificiels » numériques, est, pêle-mêle, utilisé par Siri, Cortana et Google Now pour comprendre la voix, être capable d’apprendre à reconnaître des visages. « Comment reconnaître une image de chat ? Les points saillants sont les yeux et les oreilles. Comment reconnaître une oreille de chat ? L’angle est à peu près de 45°. Pour reconnaître la présence d’une ligne, la première couche de neurones va comparer la différence des pixels au-dessus et en dessous : cela donnera une caractéristique de niveau 1. La deuxième couche va travailler sur ces caractéristiques et les combiner entre elles. S’il y a deux lignes qui se rencontrent à 45°, elle va commencer à reconnaître le triangle de l’oreille de chat. Et ainsi de suite. A chaque étape – il peut y avoir jusqu’à une vingtaine de couches –, le réseau de neurones approfondit sa compréhension de l’image avec des concepts de plus en plus précis. « Avec les méthodes traditionnelles, la machine se contente de comparer les pixels. Le deep learning permet un apprentissage sur des caractéristiques plus abstraites que des valeurs de pixels, qu’elle va elle-même construire », précise Yann Ollivier.

Hawking : « L’intelligence artificielle pourrait mettre fin à l’humanité » (Le Monde, décembre 2014). Dans un entretien à la BBC, l’astrophysicien britannique Stephen Hawking craint que les humains, limités par une lente évolution biologique, ne puissent rivaliser avec l’intelligence artificielle. « Les formes primitives d’intelligence artificielle que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité », a affirmé le professeur dans cet entretien. « Une fois que les hommes auraient développé l’intelligence artificielle, celle-ci décollerait seule, et se redéfinirait de plus en plus vite », a-t-il déclaré. « Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés »

 

Controverse sur les Fintech

 Les banques se rendent compte désormais qu’elles doivent aller beaucoup plus en profondeur dans leur transformation digitale pour proposer des services aussi innovants que les Fintech ou les nouvelles banques directes : tenue de compte en temps réel, notifications généralisées, paiements instantanés, digitalisation des actes de gestion de bout en bout…

Au final, les Fintech constituent surtout un formidable aiguillon pour inciter les banques à bouger, à faire preuve d’audace (ce qui n’est pas toujours dans l’ADN du banquier) et à innover !

 Grâce à la généralisation des technologies mobiles et au développement du cloud computing (l’informatique dématérialisée), les FinTech attaquent depuis quelques années tous les segments du marché des services financiers : moyens de paiement, crédit, gestion du patrimoine et de l’épargne, affacturage…

SlimPay fait partie de ces start-up qui misent sur les technologies numériques pour dynamiter l’univers de la finance, d’où cette appellation de «FinTech». Elle propose aux entreprises dont le business model repose sur l’abonnement (EDF, Engie, Direct Energie… mais aussi Deezer, TripAdvisor, etc.) un service de prélèvement direct sur le compte bancaire de leurs clients, sans passer par leur carte Visa. Avec, à la clé, moins de frais et aucun risque de perdre des abonnés s’ils égarent leur carte ou qu’ils en changent.

 

Un petit air de Big Brother  ? Et encore, nous n’avons rien vu. « Aujourd’hui, la nouvelle ­vague de robo-advisors ajoute aux algorithmes des briques d’intelligence artificielle. Cela va leur permettre de mieux gérer un portefeuille boursier qu’un investisseur, car ils vont gommer la subjectivité humaine qui est source de volatilité et de contre-performance  », souligne l’investisseur Pascal Bouvier, qui ­conseille ­Santander InnoVentures, le fonds Fintech de la banque Santander.

Ce potentiel explique qu’une nouvelle fintech se lance presque chaque jour. Pour tenter d’y voir clair, on peut schématiquement les répartir en cinq catégories : celle du transfert de flux financiers, le secteur du crowdfunding , les sociétés cherchant à simplifier les services bancaires,  les « robo-advisors  » , restent les start-up se développant dans l’intelligence ­artificielle et le marketing prédictif.

 

« Attention, il ne faut pas être naïf, prévient Alice Holzman, directrice du digital à la Banque postale. Il y a des Fintech avec lesquelles nous pouvons collaborer car elles nous offrent de l’agilité et d’autres qui représentent une menace car elles désintermédient différents services ».

« Nous faisons face à une disruption culturelle dans les usages des clients et nous devons changer notre façon de faire. Nous ne pourrons pas le faire entièrement seuls: nous avons besoin des Fintech », a ainsi expliqué Benoît Legrand, responsable des Fintech chez ING Group lors d’une table ronde.

« Les banques sont vraiment rentrées dans cette bataille. Elles ne veulent pas se laisser ubériser », abonde Gilles Grapinet, PDG de Worldline.

 

Controverse sur les compteurs intelligents

La Polemique Linky

Depuis quelques jours, une polémique fait rage autour des nouveaux compteurs électriques qui sont en cours d’installation chez les particuliers, les fameux compteurs Linky de couleur jaune.

On leur reproche notamment de porter atteinte à la vie privée. Rien que ça. Pour que la Ligue des Droits de l’Homme se lance dans la bataille, c’est forcément parce que le sujet est sérieux. La Ligue reproche en substance à Linky de collecter les données de consommation du client. Avec ces données explique la ligue, on peut savoir comment vous vivez : à quelle heure vous rentrez ou partez de chez vous, en fonction des lampes et des appareils électriques que vous mettez en marche. La ligue affirme également que l’on peut aussi estimer combien de personnes vivent dans le logement : le chauffe-eau par exemple consomme plus s’il doit chauffer de l’eau pour 1 douche ou pour 5.

Néanmoins ces données ne sont pas transmises, sauf si vous l’autorisez expressément. Vous avez donc le choix. C’est la Commission Nationale Informatique et Libertés qui a imposé cette limitation. Et même si vous autorisez la transmission de ces données, elles ne sont communiquées qu’à une seule entité : votre fournisseur d’énergie. Les données sont cryptées dans le compteur, et ERDF, qui installe les compteurs, affirme qu’en cas de tentatives de piratage, toutes les données sont automatiquement effacées.  On reproche aussi à Linky d’émettre des ondes électromagnétiques. Il s’agit là d’une confusion. On confond Linky, le compteur électrique communiquant, avec les nouvelles générations de compteurs d’eau, qui peuvent être interrogés à distance par l’employé de la compagnie des eaux. On parle de télé-collecte. Il lui suffit de se mettre dans la cage d’escalier pour relever les compteurs d’un immeuble par exemple.

Linky, lui, n’a pas besoin des ondes pour communiquer, puisqu’il est déjà branché à des fils, ceux du réseau électrique. C’est donc par ce biais là qu’il envoie les informations, si vous avez donné votre accord. C’est une technologie connue, le courant porteur en ligne, qui est d’ailleurs utilisée par ceux qui ne veulent pas de réseau wifi chez eux. Qui plus est Linky ne communique que très peu, et très peu longtemps. Rien à voir avec votre téléphone mobile ou votre réseau wifi, qui eux, vous arrosent 24h sur 24, tant qu’ils sont allumés en tout cas.  Linky en fin de compte sert à faire faire des économies d’énergie. Pas prioritairement à vous, mais à nous tous. Comprenez bien une chose : l’électricité ne se stocke pas, il faut en produire autant que nous en consommons. En ce moment même, vous êtes des milliers à émerger, à allumer la lumière, passer sous la douche, mettre en marche le grille-pain, la cafetière. Toute cette électricité, les énergéticiens ont dû en anticiper la production, mais au jugé. On mobilise tous les jours un peu plus de moyens de production qu’il n’en faut réellement, par sécurité. Et ces moyens en plus, ce sont souvent des centrales qui utilisent des énergies fossiles, à gaz au fioul, rapides à mettre en route. L’idée de Linky, et du réseau électrique intelligent qui va avec, c’est de produire exactement l’énergie dont on a besoin à un instant T. Et ça, si ça marche, et bien ce sera bon pour la planète…

Linky, le nouveau compteur intelligent

Depuis quelques jours, une polémique fait rage autour des nouveaux compteurs électriques qui sont en cours d’installation chez les particuliers, les fameux compteurs Linky de couleur jaune. On leur reproche notamment de porter atteinte à la vie privée. Rien que ça. Pour que la Ligue des Droits de l’Homme se lance dans la bataille, c’est forcément parce que le sujet est sérieux. La Ligue reproche en substance à Linky de collecter les données de consommation du client. Avec ces données explique la ligue, on peut savoir comment vous vivez : à quelle heure vous rentrez ou partez de chez vous, en fonction des lampes et des appareils électriques que vous mettez en marche. La ligue affirme également que l’on peut aussi estimer combien de personnes vivent dans le logement : le chauffe-eau par exemple consomme plus s’il doit chauffer de l’eau pour 1 douche ou pour 5.

Néanmoins ces données ne sont pas transmises, sauf si vous l’autorisez expressément. Vous avez donc le choix. C’est la Commission Nationale Informatique et Libertés qui a imposé cette limitation. Et même si vous autorisez la transmission de ces données, elles ne sont communiquées qu’à une seule entité : votre fournisseur d’énergie. Les données sont cryptées dans le compteur, et ERDF, qui installe les compteurs, affirme qu’en cas de tentatives de piratage, toutes les données sont automatiquement effacées.  On reproche aussi à Linky d’émettre des ondes électromagnétiques. Il s’agit là d’une confusion. On confond Linky, le compteur électrique communiquant, avec les nouvelles générations de compteurs d’eau, qui peuvent être interrogés à distance par l’employé de la compagnie des eaux. On parle de télé-collecte. Il lui suffit de se mettre dans la cage d’escalier pour relever les compteurs d’un immeuble par exemple.

Linky, lui, n’a pas besoin des ondes pour communiquer, puisqu’il est déjà branché à des fils, ceux du réseau électrique. C’est donc par ce biais là qu’il envoie les informations, si vous avez donné votre accord. C’est une technologie connue, le courant porteur en ligne, qui est d’ailleurs utilisée par ceux qui ne veulent pas de réseau wifi chez eux. Qui plus est Linky ne communique que très peu, et très peu longtemps. Rien à voir avec votre téléphone mobile ou votre réseau wifi, qui eux, vous arrosent 24h sur 24, tant qu’ils sont allumés en tout cas.  Linky en fin de compte sert à faire faire des économies d’énergie. Pas prioritairement à vous, mais à nous tous. Comprenez bien une chose : l’électricité ne se stocke pas, il faut en produire autant que nous en consommons. En ce moment même, vous êtes des milliers à émerger, à allumer la lumière, passer sous la douche, mettre en marche le grille-pain, la cafetière. Toute cette électricité, les énergéticiens ont dû en anticiper la production, mais au jugé. On mobilise tous les jours un peu plus de moyens de production qu’il n’en faut réellement, par sécurité. Et ces moyens en plus, ce sont souvent des centrales qui utilisent des énergies fossiles, à gaz au fioul, rapides à mettre en route. L’idée de Linky, et du réseau électrique intelligent qui va avec, c’est de produire exactement l’énergie dont on a besoin à un instant T. Et ça, si ça marche, et bien ce sera bon pour la planète…

Capgemini : le SI Gazpar pour GRDF

Deux sur trois. Un score plus qu’honorable pour Capgemini. Le groupe français de conseil et de services informatiques a annoncé ce, jeudi 5 septembre, avoir remporté deux contrats auprès de GRDF, le gestionnaire du réseau de distribution de gaz, pour un montant total de 23 millions d’euros et une durée de trois ans. Il s’agira pour Capgemini de mettre en œuvre le système d’information des compteurs de gaz dits « intelligents », Gazpar.

Porté par GRDF, le projet Gazpar prévoit de déployer dans les 11 millions de foyers raccordés au gaz des compteurs capables d’envoyer par radio les relevés de consommation. L’installation des compteurs devrait être réalisée entre la fin 2015 et 2022, pour un coût total estimé par GRDF à environ 1 milliard d’euros. Le gouvernement a donné son accord de principe au déploiement de Gazpar début août.

 

Un cap, pour GRDF, qui a ainsi pu lever l’option sur ces deux contrats qu’il avait en fait passés avec Capgemini dès décembre 2012. Un troisième contrat, concernant le système d’information permettant de piloter le déploiement physique des 11 millions de Gazpar, a échappé à Capgemini au profit de Steria.

La mission de Capgemini consistera, pour le premier contrat, à développer le système d’acquisition permettant de récupérer les informations envoyées par les compteurs et de les agréger dans le système d’information. « C’est un projet ambitieux, estime Marc Giraud, directeur associé de Capgemini en charge du projet. Il faut un système performant pour collecter 40 millions d’information par jour et s’assurer de leur intégrité. » La seconde mission de Capgemini consistera à mettre en place le système de traitement des index et de calcul des consommations, qui seront ensuite envoyés au système de facturation de GRDF.

« Notre équipe travaille aux études amont depuis janvier 2013, nous allons monter assez rapidement en puissance : 60 à 90 personnes travailleront sur le projet », prédit Marc Giraud. Environ dix-huit mois seront consacrés au développement. Les dix-huit mois suivants permettront de vérifier le système et de le tester avec les premiers Gazpar installés.

Un travail sur la controverse Linky, réalisé par des étudiants de Mines-ParisTech

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Il est vrai que du point de vue de l’information, cette nouveauté technologique viendra nous apprendre énormément de choses sur notre consommation. En effet, Linky pourra connaître en temps réel notre consommation, l’enregistrer et la communiquer au réseau. Néanmoins, de nombreuses questions se posent.

D’un point de vue économique, qui payera la facture de l’installation de ce compteur ? Comment ERDF envisage-t-il d’amortir le coût de ce projet pharaonique et y parviendra-t-il ? Du côté du consommateur, l’installation de ces nouveaux compteurs lui permettra-t-elle de réaliser une forme de prise de conscience et de réduire ainsi sa consommation ?

En ce qui concerne l’arrivée de nouvelles informations, elles pourront sûrement être bénéfiques pour le consommateur, mais qui aura également accès à ces données ? Le client pourra-t-il encore bénéficier de son intimité, ou l’apparition des compteurs Linky dans l’enceinte de la maison met-elle en péril la préservation de notre vie privée ? Aussi, ERDF est-il capable de s’assurer que personne ne pourra pirater les compteurs Linky que cela soit pour s’emparer des informations qu’il contient, ou bien pour les modifier ? Enfin, il est intéressant de se demander si ces objets ne représentent pas un danger au niveau de la santé.

http://controverses.mines-paristech.fr/public/promo13/promo13_G12/index.html